Les abris de protection civile NBC protègent en cas de catastrophe d’origine nucléaires
RISQUE DE DÉFAILLANCE ET D’EXPLOSION D’UNE CENTRALE NUCLÉAIRE
La France est le pays qui compte le plus de centrales nucléaires par habitant. Avec ses 58 réacteurs et ses 1100 sites renfermant des déchets nucléaires, la France détient le triste record du pays le plus nucléarisé au monde par rapport au nombre d’habitants. Malheureusement, en cas d’alerte d’urgence ou d’accident, rien n’a été prévu par l’état pour mettre à l’abri la population civile.
Aucune installation nucléaire n’est à l’abri, d’une erreur humaine, d’un acte de malveillance, d’un événement climatique ou d’une défaillance technique. Vieillissement des centrales nucléaires, non protection contre un séisme, problème de surchauffe au cœur du réacteur nucléaire en cas de canicule, attaques terroristes… Les risques sont nombreux et les moyens de protection sont moindres, seulement quelques mesures sont préconisées en cas d’accident nucléaire, mais elles sont plutôt dérisoires face à l’ampleur des éventuels dégâts que causerait un accident.
Attaques terroristes. De nombreux risques ont été mal pris en compte, la protection est insuffisante en cas d’attentat, rappelons-nous des interventions réalisées par les groupes de Greenpeace en se rapprochant, s’introduisant par voie aérienne dans une centrale nucléaire, en jetant des fumigènes sur l’un des réacteurs afin d’alerter les autorités de l’insécurité et de la vulnérabilité des centrales face aux attaques terroristes.
Les risques sismiques sont souvent sous-estimés sur certains sites. L’accident qui s’est produit à Fukushima peut se reproduire à tout moment. Il suffit d’un tremblement de terre, ou d’une panne totale d’électricité pour mettre à mal les systèmes de refroidissement. Ces derniers, en cessant de fonctionner, ne peuvent empêcher la monter de la température des réacteurs au point ou la fusion des éléments de combustible à l’intérieur du cœur devient inévitable.
Le vieillissement des centrales nucléaires engendre également un risque accru d’accidents. En effet, une centrale a une durée de vie de 30 ans, selon EDF, cependant l’usure des composants engendre des risques d’accidents au fil des années. Les conséquences du vieillissement des centrales nucléaires sont doubles. D’une part, on y constate un accroissement du nombre d’incidents tels que petites fuites, fissures ou courts-circuits. C’est le cas dans la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), qui a fait face pendant près de six heures à une fuite radioactive à l’intérieur du bâtiment d’un réacteur en maintenance, un incident classé provisoirement au niveau 1 sur l’échelle INES qui va de 0 à 7, a annoncé l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). D’autre part, plus préoccupant encore est l’affaiblissement graduel des matériaux des réacteurs. Des problèmes de fissures peuvent ainsi apparaître dans les couvercles de la cuve de réacteur. Ce problème a été notamment identifié dans des réacteurs en France, Suède et Suisse. La conclusion principale est que face à l’impact potentiel d’un accident nucléaire, nous ne pouvons prendre de risque supplémentaire.
Le transport des déchets nucléaires engendre également un certain nombre de risques pour la population et l’environnement. Les pays étrangers producteurs d’énergie nucléaire font traiter leurs déchets nucléaires par la France. Pour être traités à La Hague ou Sellafield, en Grande-Bretagne, ces déchets radioactifs, extrêmement dangereux, peuvent traverser des continents entiers. Le risque zéro n’existant pas, le transport de déchets nucléaires reste un acte risqué et dangereux. Il a déjà été à l’origine de frictions entre les militants et les forces de l’ordre, et parfois même de drames.
Ces trains transportent parfois plus de douze castors (containers pour les déchets nucléaires), un castor représentant l’équivalent d’une demi-centrale nucléaire. Lors de ces transports, le convoi constitue non seulement une menace en cas d’accident, mais également en cas d’attaque terroriste. Quant à l’étanchéité de ces containers et des wagons les transportant, il a été constaté, à l’aide de relevés nucléaires aux abords des trains, que la radioactivité augmentait fortement lors de son passage. Les populations n’ont pas été consultées pour donner leur accord à l’installation de l’industrie électronucléaire et encore moins pour accepter, ou non, le transport de matières qui sont parmi les plus dangereuses au monde. Le nucléaire semble aussi nocif pour l’environnement que pour la démocratie.
L’erreur humaine est un risque non négligeable. L’événement du 5 avril 2012 dans la centrale de Penly (Seine-Maritime) le prouve. En effet, deux flaques d’huile prennent feu dans le bâtiment abritant le réacteur numéro 2, puis un joint de la pompe du circuit de refroidissement – qui sert à refroidir le cœur du réacteur – se met à fuir. Provisoirement, l’ASN a classé l’incident au niveau 1 sur l’échelle INES, l’échelle internationale des événements nucléaires, qui en compte 7.
Exemple, le 28 novembre 2011, en six mois intervalle, deux incidents de ce niveau survenu à la centrale de Penly. l’ASN signalait, sur un réacteur, la perte de l’alimentation normale d’un tableau électrique, lors d’une opération de maintenance. Un groupe électrogène avait été automatiquement mis en route par le système de protection du réacteur. Selon l’Autorité de sûreté, des défaillances humaines ont été en cause ce jour-là, ils parleront :
- « d’un manque de rigueur » ;
- « d’une configuration inappropriée des circuits électriques du réacteur » ;
- « des défaillances relevées en matière de culture de sûreté des intervenants ».
Autrement dit, EDF, le principal exploitant français, ne fournit pas les garanties permettant d’assurer qu’il garde la maîtrise des conditions de travail et des comportements de ses sous-traitants. Et, pour l’instant, l’ASN laisse faire.
LES INSTALLATION NUCLÉAIRES EN FRANCE
Les informations concernant les installations nucléaires sont généralement tenues secrètes ou difficiles à obtenir. Ainsi, André Paris a subi des pressions et a été contraint d’interrompre ce travail photographique sur le nucléaire en France. Cette carte n’est probablement pas exhaustive ni exempte d’imprécisions. Les sites miniers mentionnés sur la carte dans sa version papier sont fondés sur les données de l’inventaire MIMAUSA effectué par l’IRSN. Nous avons fait le choix de référencer les sites en fonction du nom des communes sur le territoire desquelles ils sont implantés, pour permettre à tout citoyen de savoir s’il habite à proximité, même s’il n’a jamais entendu parler des sites miniers proches. Afin de vous permettre de savoir quels sont les sites miniers (référencés par leur nom) correspondant à une commune référencée sur notre carte.
STRESS TEST : UN EXAMEN DE SÛRETÉ VRAIMENT FIABLE POUR LA POPULATION?
L’ASN est chargée du contrôle de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France. L’ASN contrôle ainsi les installations nucléaires de base, depuis leur conception jusqu’à leur démantèlement, les équipements sous pression spécialement conçus pour ces installations, la gestion des déchets radioactifs ainsi que les transports des substances radioactives. Ce champ d’activité constitue le métier« historique» de l’ASN, celui de la sûreté nucléaire.
Un test de résistance de sûreté, ou stress test, est, en Europe, un réexamen de sûreté des centrales nucléaires ciblé sur les problématiques soulevées par l’accident nucléaire de Fukushima, à savoir la résistance de l’installation nucléaire à des phénomènes naturels extrêmes mettant à l’épreuve les fonctions de sûreté des installations et conduisant à un accident grave. Cette évaluation permet de vérifier le dimensionnement de l’installation, d’apprécier sa robustesse pour résister à des sollicitations supérieures à celles pour lesquelles elle a été dimensionnée et de définir des éventuelles modifications.
Dans les semaines qui ont suivi l’accident japonais, les autorités européennes ont demandé que des « évaluations complètes des risques et de la sûreté » soient menées dans les centrales des Etats membres.
En France, les « évaluations complémentaires de sûreté » doivent se pencher sur :
- les séismes ;
- les inondations ;
- la perte des alimentations électriques ;
- la perte de la source froide ;
- la gestion de crise
- facteurs humains.
Résultat des stress tests plutôt inquiétants : L’Autorité de sûreté révèle en effet un certain nombre de dysfonctionnements de taille dans les centrales nucléaires en France:
- « Sur la plupart des sites, les opérateurs de conduite ne sont pas sensibilisés au risque sismique » ;
- « La plupart des sites n’ont pas établi de procédures pour une gestion de crise dans la durée » ;
- Concernant le risque d’inondation, l’ASN considère que « la gestion de la protection volumétrique doit être améliorée sur plusieurs sites inspectés » ;
- L’ASN estime qu’il est nécessaire de réévaluer les risques induits par les autres activités industrielles présentes autour des installations nucléaires. Pour la centrale de Gravelines, notamment, il s’agit d’évaluer « l’impact de l’oléoduc enjambant le canal d’amenée de Gravelines et de sa passerelle sur le site. »
En réponse, l’Autorité de sûreté nucléaire préconise notamment la mise en place :
- sur chaque site d’un « noyau dur » de dispositions matérielles et organisationnelles permettant de maîtriser les fonctions fondamentales de sûreté dans des situations extrêmes ;
- d’une force d’intervention rapide.
Cependant, côté facteurs humains, la position de l’ASN se révèle plus ambiguë. L’Autorité ne demande, sur ce point-là, aucune mesure concrète, alors même qu’elle relève des défaillances graves :
- « EDF n’a pas suffisamment démontré que le champ des activités sous-traitées, à la fois en termes de types d’activités considérés et en termes de compétences internes préservées, est compatible avec la pleine responsabilité d’exploitant en matière de sûreté et de radioprotection » ;
- Concernant le leader mondial des métiers de l’énergie, « l’ASN ne peut se prononcer pleinement sur la gestion de la sous-traitance, étant donné que les éléments fournis sont incomplets. »
La sécurité nucléaire doit être assurée : dans les réacteurs, lors du retraitement, lors de la fabrication du combustible, lors des transports de matières nucléaires afin d’éviter des conséquences dramatiques.
Les conséquences d’un accident dans une centrale nucléaire sur la santé sont de deux ordres :
– Risque d’irradiation à proximité de la source de rayonnement, qui concerne principalement le personnel des centrales et les sauveteurs sur les lieux.
– Risque de contamination par des poussières ou des gaz radioactifs des populations environnantes.
Dans les deux cas, les conséquences dépendent de la dose absorbée.
La contamination peut être externe (dépôts sur la peau, les vêtements…) ou interne (inhalation par respiration, absorption d’aliments contaminés, boissons contaminées, contamination via une plaie…).
Pour les personnes exposées aux irradiations (personnels ou sauveteurs), les effets dépendront de la dose absorbée. Une augmentation des cancers, de mutations de l’ADN (avec transmission héréditaire) ou des décès (syndrome d’irradiation aiguë lorsque les organes internes sont touchés) sont à craindre.
Lors des opérations de démantèlement, les travailleurs sont souvent exposés dans des zones très irradiantes. Leur santé est en danger… Les conséquences d’un accident dans une centrale nucléaires seraient dramatiques : décès, handicaps et maladies, perte de millions d’hectares de sols contaminés pour des siècles…
Au cas où interviendrait un problème dans une centrale nucléaire, de l’iode 131, césium 134 et 137 s’échappent des réacteurs. Des rayons gamma, alpha et bêta, exposent alors les personnes présentes sur les lieux, à des risques potentiels: une irradiation externe due aux particules radioactives dans l’environnement, et une irradiation interne, pénétrant à l’intérieur du corps par inhalation ou ingestion. Dans les deux cas, les conséquences peuvent être irréversibles. Le rayonnement qui provient de la radioactivité, traverse le corps humain, pénètre jusque dans les cellules, pouvant s’attaquer à l’ADN, d’où l’importance de disposer de pilules d’iode. Toujours sur soi, prises juste après une explosion nucléaire, les comprimés d’iode protègent pendant au moins 24h permettant ainsi de se mettre à l’abri. Cette mesure est complémentaire à l’abri, préservant ainsi le corps entier contre les radiations. (AMESIS Construction met à disposition des pilules d’iode à la livraison de l’abri).
- MOYENS DE PROTECTION POUR LA POPULATION
Pour protéger les populations, on dispose de trois leviers : le confinement, l’évacuation et l’iode. Les trois ont été mis en œuvre au Japon. Des milliers de personnes ont été évacuées dans un rayon de 3, puis 10, puis 20 kilomètres. (On sait que les poussières radioactives sont cependant arrivées jusqu’en France 10 jours seulement). En attendant les évacuations, le confinement est recommandé. Des exercices d’alerte ont été faits mais rien ne prouve que l’évacuation sera efficace en cas de réel accident: la situation serait beaucoup plus compliquée (panique, contaminations, etc).
En cas de contact avec la peau, une douche (sans frotter) est recommandée. Porter ses mains à sa bouche ou fumer est déconseillé. Les comprimés d’iode visent à saturer la thyroïde en iode stable non radioactif. Ainsi, l’iode radioactif ne pourra plus s’y fixer et sera éliminé par les voies naturelles. Il est donc important de disposer de pilules d’iode toujours sur soi, prises juste après une explosion nucléaire, les comprimés d’iode protègent pendant au moins 24h permettant ainsi de se mettre à l’abri.
Associée aux autres mesures de protection, la prise d’iode stable est un moyen efficace pour protéger la thyroïde en cas de rejet d’iode radioactif. Reconnue par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), cette mesure de protection vise l’ensemble de la population proche d’une centrale nucléaire. Elle est particulièrement importante pour les bébés, les jeunes enfants, les adolescents et les femmes enceintes (le fœtus). Ces personnes sont les plus vulnérables, car ce sont elles qui courent le plus grand risque de développer un cancer de la glande thyroïde à la suite d’une exposition à l’iode radioactif.
Cette mesure est complémentaire à l’abri de protection civile NBC, préservant ainsi le corps entier contre les radiations. (AMESIS BAT PROTECT met à disposition des pilules d’iode à la livraison de l’abri NBC).
TCHERNOBYL : Le 26 avril 1986, suite à une série d’erreurs humaines, le réacteur n° 4 de la centrale de Tchernobyl explosait. Les deux explosions successives, ainsi que l’incendie qui s’en est suivi et qui s’est prolongé pendant dix jours, ont projeté dans l’atmosphère une énorme quantité d’éléments radioactifs, représentant 200 fois la radioactivité totale produite par les bombes lancées en 1945 sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. (lien Wikipedia)L’incident de Tchernobyl a causé une progression importante de cancers de la thyroïde chez les enfants soumis aux émanations radioactives.
FUKUSHIMA : L’accident nucléaire de Fukushima Dai-ichi a eu lieu le 11 mars 2011 au Japon. L’accident a impliqué tous les réacteurs nucléaires et les piscines de désactivation de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Le séisme a entraîné un arrêt automatique, normal, des réacteurs en service, la perte accidentelle de l’alimentation électrique et le déclenchement des groupes électrogènes. L’observation d’émissions de xénon pourrait signifier que la structure des réacteurs aurait été immédiatement endommagée. À la suite du tsunami, des groupes électrogènes de secours sont tombés en panne. Des débris ont pu obstruer des prises d’eau. Ces défaillances, couplées à plusieurs erreurs humaines aussi bien de fond que pratiques, ont causé l’arrêt des systèmes de refroidissement de secours des réacteurs nucléaires ainsi que ceux des piscines de désactivation des combustibles irradiés. Le défaut de refroidissement des réacteurs a induit des fusions partielles de cœur dans trois réacteurs puis d’importants rejets radioactifs. (lien Wikipedia)
En cas d’accident grave au sein d’une centrale nucléaire, le séjour dans un abri de protection NBC permet de mettre en sécurité la population civile lors du passage du nuage radioactif et réduit le risque d’irradiation externe ou interne du corps humain (détérioration du système immunitaires, cancer, hémorragie internes, caillots dans le sang, trouble cérébro-vasculaires, maladie cardiaque, etc.).